Au loin... Terre! Terre! (Jan)

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Une île de perdue, neuf de retrouvées!

Cinq heures durant, à bord du C.T.M.A., le bateau des îles.
Un voyage qui nous a paru bien court tant il fut agréable. Tout comme les autres jours, et ce, depuis le début de notre voyage, le soleil de plomb était au rendez-vous, réfléchissant (comme moi) sur l'eau et autour.

Les falaises rouges cèdent doucement leur place à de vastes étendues d'eau salée, submergeant peu à peu la rose des vents. Quelques heures s'écoulent, et nous voilà au milieu de nulle part, ligne d'horizon fuyante, regard sans écho.

Pratiquement seuls, sur le bateau, nous nous plaisons à en visiter les étages et les passerelles. Une petite halte sur le pont avant, question d'humer l'air pur du large, quoique un peu sec. Il nous a fallu un peu de lipstick pour survivre à la sécheresse ambiante causée par le surplus de vent. J'ai d'ailleurs détaillé ma théorie à Marie selon laquelle le lipstick aurait sans doute permis à Christophe Colomb d'atteindre l'Amérique... Les preuves suivront plus tard...elles sont probablement prises entre les courants marins...

Somme toute, c'était un merveilleux moment. Cinq heures sur l'eau, à la dérive, voguant vers l'inconnu, du moins pour moi. Rien ne manquait sur le navire: cafétéria, restaurant chic, bar lounge, cinéma... Et malgré tout, nous avons préféré garder le cap sur le pont avant, au cas où le capitaine se tromperait...qui sait!

Et puis, fixant notre point de fuite, entre les lignes tressées par le ciel et la mer, nous l'avons vue.

..........................L'île..................d'entrée.



Madeleine

Transperçant une mince nappe de brume, elle se dressait là, droit devant. Une vingtaine de photos obligent, je l'ai captée, sans crier gare! Allant jusqu'à user une paire de piles toute neuve tant je recommançais, j'attendais, je changeais d'angle, j'étudiais la lumière pour, finalement, donner l'appareil à Marie. Oh, mais nous l'avons eue cette petite. Elle est la porte d'entrée des îles. Et quelques minutes après l'avoir aperçue, les autres îles ont commencé à se manifester tranquillement, soudainement moins timides. Je me suis dit, allez Jan, ne soit pas si féroce, laisse-les t'approcher un peu aussi. Et, peu à peu, nous nous sommes rencontrés. J'étais ému. Je vous le jure, j'ai eu les yeux vitreux, mais pas à cause du vent (c'est ce que j'ai dit à Marie...).

C'était impressionnant et émouvant, que de voir enfin de la terre, à la fois si loin de tout, et si près de nous. Doucement, au rythme des ronronnements du navire, nous nous sommes laissés bercer vers elles...

J'aime mon voyage. J'aime ma partenaire des îles. Je suis heureux d'être ici et de savoir qu'il nous reste encore quelque temps pour en profiter. Oh, et avant que vous vous inquiétez, notre chalet est tout ce qu'il y a de plus rustique et champêtre à la fois. Heureusement, l'internet sans fil ne fonctionne pas... Cause à effet: Nous vous écrivons présentement d'un petit bistro, là où la bière est faite ici aux îles, et goûte le souffle de la mer. Les choses sont parfois bien faites...

À bientôt!
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