À rebours (marie)
Rafales des îles (Jan et marie)
Nous nous souviendrons longtemps de ces îles nous ayant cueillis sur leurs berges, de leurs paysages, de leur côte, de l'air salin les caractérisant. Le voyage tire à sa fin. Sur la route du retour, nous revisitons ce carnet le temps de quelques images.
Tombées de jours
Après avoir manqué de peu le coucher de soleil à Belle-Anse, nous nous sommes pris à l'avance (!!) et nous nous sommes rendus sur la plage de la Dune de l'Ouest un peu avant 18h, lundi. Inutile de préciser que nous avions un peu de temps à tuer avant de voir le soleil tomber! Voici quelques-unes de nos meilleures prises. (marie)
Humble inclinaison, léger contraste de lumière, et voilà que l'âme paraît soudainement plus grande... C'est du moins ce qu'on ressent à la vue de l'imprenable coucher de soleil de la Dune de l'Ouest, à Bassin. Insaisissable nature. (Jan)
Les vents étant extrêmement forts, ce soir-là, nous nous sommes réfugiés dans les dunes pour assister au spectacle. Ce dernier ne fut toutefois pas très long. Le soleil, entraîné par sa chute, mit très peu de temps à se perdre à l'horizon... (marie)
Dans la ferme à Mathurin ...
Après les crustacés, nos amis les vaches! Dans le champ voisin, aux abords des chemins, au sommet de la Butte du Vent, des vaches, des vaches, encore des vaches. Jan s'est amusé à en prendre quelques clichés, à défaut de pouvoir les approcher! (marie)
Deux choses sont formidables avec les vaches des îles! Bon, peut-être devrais-je dire trois. La première, c'est qu'elles sont belles, une beauté naturelle, comme on les aime. Deuxièmement, elles sont presque complètement libres et bénéficient de vastes espaces pour brouter, marcher un peu, et brouter de nouveau. La troisième chose et non la moindre, elles sont nourries de façon entièrement naturelle. Mais plus encore, grâce à l'air salin qui plane en permanance sur l'archipel, les herbes deviennent à leur tour salées, et puisque les vaches se nourrissent d'herbe salée, on en extrait des produits (laitiers) dont le goût singulier est totalement particulier ici aux îles!
Excitant? Certes. Mais attendez! Sur l'île du Havre-aux-Maisons, plus précisément à la Pointe-Basse, il existe un petit endroit, Le Pied de vent, où l'on fabrique des fromages (le Pied de vent, la tomme des demoiselles, etc.) d'une qualité indéniable. Nous sommes même allés visiter l'étable et avons pu de surcroît observer les vaches se faire traire par des petits monsieurs des plus charmants.
J'aime les vaches. Et là, j'aimerais avoir ma ferme, moi aussi. Humpfh, Mathurin avait vu juste... (Jan)
Ce phare, Le phare de L'Anse à la cabane, situé dans la ville de Bassin, sur la très belle île du Havre-Aubert, demeure mon favori. C'est la lumière peut-être, ou la beauté de la campagne l'entourant. Juste en face, une pancarte à peine visible ... Terrain à vendre. (marie)
Kite Surf! (Jan)
Oh, il n'a pas été inventé aux îles, mais disons que les Îles de la Madeleine font partie des dix meilleures destinations au monde pour le pratiquer, en raison de ses vents, mais aussi de ses lagunes d'eau peu profondes - dont Havre-aux-Basques - qui permettent de récupérer rapidement lorsque ledit Kite décide que sa course se termine à plus de 100 km/h dans l'eau houleuse.
Moi et mon partenaire, Luc, juste avant notre session-suicide dans des vents de 50km/h.
Que je n'ai pas été déçu! Trois heures durant, avec mon instructeur nommé Steve, nous avons fonctionné sur le mode essais/erreurs. Il faut dire qu'il y a 3 niveaux (reconnus mondialement) à maîtriser pour ce sport, lesquels permettent ensuite d'acquérir suffisamment d'expérience pour naviguer en mer dans des conditions bien plus instables que celles offertes par les lagunes.
Et pendant tout ce temps, Marie, frigorifiée par le vent incessant de la côte, s'appliquait à prendre toutes les photos que vous voyez, tout en prenant des petites pauses pour jaser d'enfants, de vie sur les îles et d'aventures avec Debbie, la copine de Luc. J'en ai appris des choses en retrouvant la grève! ;p
Les vents, les dangers, les marées, le Kite!
La Butte du Vent et autres flâneries (marie)
Le carnet du flâneur
Plus qu'une journée aux îles et des aventures plein la tête. Nous rencontrons de plus en plus de Madelinots, des artistes surtout, qui ont énormément à partager. Et tous ces points sur la carte, ces plages, ces buttes, ces dunes, ces chemins qui nous ramènent toujours à la mer... Voilà que nous retrouvons le carnet du flâneur que mon papa a déposé dans la voiture, juste avant notre départ. Un carnet rempli de tous ces endroits que nous avons visités, aimés. Un carnet où retrouver un peu de notre histoire, de notre histoire ici.
Je me souviens de l'été où ma mère a acheté ce carnet. Nous connaissions les îles, mais les retrouver ainsi décrites, peintes par d'autres, nous avait plu. Au retour, cette année-là, maman nous avait lu le carnet en entier, dans la voiture. Demain, lorsque nous reprendrons le large, puis la route, ce sera à moi de relire le carnet à Jan.
Pour notre avant-dernière journée aux îles, nous avons décidé de monter au sommet de la Butte du Vent, le plus haut sommet des îles, situé au centre de l'île du Cap-aux-Meules. De là-haut, une vue imprenable sur l'archipel des îles de la Madeleine, des sourires à conserver longtemps.
Des pots remplis de sable
La plage de la dune du Sud, que nous n'avions pas encore explorée, fut une belle surprise. Perdue au bout d'un chemin interminable - et sans nom (la pancarte étant un peu plus loin, dans la dune) - cette plage était absolument déserte. Nous y avons trouvé une éponge de mer - une vraie! - et avons profité de notre promenade pour remplir deux pots de sable et de coquillages.
Je collectionne les églises, les maisons. Jan, lui, préfère les phares. Voici le phare du moine qui prie, situé sur l'île du Havre-aux-Maisons. Tout à l'heure, nous partirons en quête du phare de la pointe hérissée, planté dans le village de L'Étang-du-Nord, sur l'île du Cap-aux-Meules.
Toutes ces photographies de cordes à linge, sur les îles, un mythe? Non, elles y sont bien. Toutefois, après 7 jours aux îles, nous devons nous rendre à l'évidence. Sur les cordes à linge, bien qu'elles y soient très jolies, les serviettes ne sèchent pas.
Du sable, des sculptures (marie)
Nous avons marché des heures sur la belle dune de Sandy Hook située au bout de l'île du Havre-Aubert. Jusqu'à présent, cette plage demeure notre préférée, pour sa vastitude et son côté désert, sauvage!
En route vers le bout de la dune (si loin!), nous avons trouvé une sculpture faite de bois, de corde, de restes de bouée... De l'art fait à même les matériaux offerts par le paysage!
Cela a bien sûr inspiré Jan, qui, le pique-nique terminé, est lui aussi parti à la recherche de matériaux oubliés par les marées...
Morceaux de bois polis et sculptés par les marées, bouts de corde, de filage, fragment de bouée... Un oiseau était né....
Un oiseau de mer, un oiseau de sable, un oiseau des îles.
Nous avons poursuivi notre marche, atteint le bout de la dune, observé les courants, les voiliers et la belle île d'Entrée. À notre retour, le soleil se couchait. L'oiseau était toujours là, piqué entre deux dunes, dans l'attente de la prochaine marée.
Du chemin entre les îles (Jan)
Hier, c'était une journée plutôt fraîche, mais toujours aussi ensoleillée. On y comptait les nuages sur les doigts de la main. Le vent? Relativement calme (pour les îles!). Bref, c'était une journée pour aller se ballader et "prendre le temps" (l'expression d'ordre de nos vacances) d'explorer les autres petits bouts de monde.
Maisons (marie)
Notre chalet d'amoureux, à Fatima, sur l'île du Cap aux Meules, à la fois tout petit et très grand.
Ma maison des vacances aux îles, sur l'îlel du Havre-Aubert, fourmillante de souvenirs.
La maison de mon arrière-grand-père, Jos-Azade Arseneau, sur l'île du Havre-aux-Maisons.
Quelques morceaux d'ici (marie)
Trio
Les jours passent et nous devenons mordus d'images. Jan aime les vastes espaces, moi, les détails infimes, ces petites choses qu'on remarque, ou pas.
Pour que le temps s'écoule moins vite, parfois faut-il donner plus d'importance aux petits détails, les laisser prendre toute la place, oublier le reste.
Notre bateau (ou l'épave de Jan). Le premier soir, la lumière de la lune s'y reflétait. J'aime le prendre en photo le matin, puis le soir. Juste pour voir.
Le coin de notre chalet et ses chaises de plastique. Pourquoi prendre le chalet en entier quand on peut n'en montrer qu'un côté à la fois? Et puis, ces deux chaises, elles sont jolies, face à la mer.
Du tofu et des îles (marie)
Un chez nous qui s'invente
Nous y voilà enfin. Notre chalet, nos îles. L'arrivée, à la brunante, fut difficile, on n'avait pas prévu nous voir ainsi débarquer, nous avons dû entrer par la porte arrière, comme des voleurs, pour trouver le chalet dans un drôle d'état... on venait de le traiter au peigne fin contre une invasion de ... fourmis volantes! Ouh là!
Ce matin, toutefois, le chalet était lumineux et les îles, partout partout par les millions de fenêtres! L'inauguration de la corde à linge de fortune - un peu chambranlante - se fit dans la plus grande euphorie. Nous y étions enfin. Chez nous.
Déroutes
Nous avons étalé les cartes et dépliants que nous avons trouvés dans le chalet sur la table, pris en note tous les endroits à visiter. Comme j'aime ces cartes que l'on plie et déplie, ces dépliants déjà feuilletés par les voyageurs nous ayant précédés!
Ensuite, grand départ pour la dune de l'ouest, trajet finalement dévié vers la plage de la Martinique, le pilote et la co-pilote ne s'étant pas entendus dès le départ sur la route à prendre ... Mais cette plage (celle de la Martinique!), quelle plage! De l'eau turquoise, du sable du sable du sable... et des tas d'amis pour Jan qui ne se lasse pas d'adresser la parole à tout être semblant vivant ;)
Nos amis les crustacés
Ici, Robert le crabe, le premier crabe vivant de Jan.
Jan, le vrai, pas le crustacé.
Nous avons ramassé de très jolis coquillages, des gros, bleus, jaunes, roses, blancs ... de quoi remplir nos poches d'odeurs marines.. La cueillette fut bonne, c'est vrai! Nous avons même trouvé deux dollars de sable. La prochaine fois, nous enfilerons nos maillots pour mieux explorer les fonds marins ;)
Macabard (nom donné par Jan), le homard géant, mais décédé, un peu macabre finalement ...
Un conte qui commence bien ...
À la sortie de la plage, un conteur des îles nous a invités à son dernier spectacle, en contes, légendes, violon et chansons, demain soir, dans un petit bar de Cap aux Meules, Au clair de Lune. Au programme, le meilleur violonneux des îles et les vrais contes et légendes que tout visiteur des îles devrait entendre pour vraiment bien connaître les îles...
C'est à suivre!
P.S: Ils vendent du tofu pour les burgers, à la COOP des îles...!
Au loin... Terre! Terre! (Jan)
Une île de perdue, neuf de retrouvées!
Cinq heures durant, à bord du C.T.M.A., le bateau des îles.
Les falaises rouges cèdent doucement leur place à de vastes étendues d'eau salée, submergeant peu à peu la rose des vents. Quelques heures s'écoulent, et nous voilà au milieu de nulle part, ligne d'horizon fuyante, regard sans écho.
Pratiquement seuls, sur le bateau, nous nous plaisons à en visiter les étages et les passerelles. Une petite halte sur le pont avant, question d'humer l'air pur du large, quoique un peu sec. Il nous a fallu un peu de lipstick pour survivre à la sécheresse ambiante causée par le surplus de vent. J'ai d'ailleurs détaillé ma théorie à Marie selon laquelle le lipstick aurait sans doute permis à Christophe Colomb d'atteindre l'Amérique... Les preuves suivront plus tard...elles sont probablement prises entre les courants marins...
Somme toute, c'était un merveilleux moment. Cinq heures sur l'eau, à la dérive, voguant vers l'inconnu, du moins pour moi. Rien ne manquait sur le navire: cafétéria, restaurant chic, bar lounge, cinéma... Et malgré tout, nous avons préféré garder le cap sur le pont avant, au cas où le capitaine se tromperait...qui sait!
Et puis, fixant notre point de fuite, entre les lignes tressées par le ciel et la mer, nous l'avons vue.
..........................L'île..................d'entrée.
Madeleine
Transperçant une mince nappe de brume, elle se dressait là, droit devant. Une vingtaine de photos obligent, je l'ai captée, sans crier gare! Allant jusqu'à user une paire de piles toute neuve tant je recommançais, j'attendais, je changeais d'angle, j'étudiais la lumière pour, finalement, donner l'appareil à Marie. Oh, mais nous l'avons eue cette petite. Elle est la porte d'entrée des îles. Et quelques minutes après l'avoir aperçue, les autres îles ont commencé à se manifester tranquillement, soudainement moins timides. Je me suis dit, allez Jan, ne soit pas si féroce, laisse-les t'approcher un peu aussi. Et, peu à peu, nous nous sommes rencontrés. J'étais ému. Je vous le jure, j'ai eu les yeux vitreux, mais pas à cause du vent (c'est ce que j'ai dit à Marie...).
C'était impressionnant et émouvant, que de voir enfin de la terre, à la fois si loin de tout, et si près de nous. Doucement, au rythme des ronronnements du navire, nous nous sommes laissés bercer vers elles...
À bientôt!
En route vers le port de Souris! (marie)
Dernières images de l'île du Prince Édouard ...
La plage de North Rustico et ses falaises rouges, située à quelques minutes à peine de notre petite chambre. Nous y avons fait une belle promenade avant de prendre la route, jeudi matin.
La petite traversée (Jan)
Il y eut d'abord une longue attente, celle de partir. Et puis arriva l'instant, celui précis où il était enfin temps d'entreprendre ce qui allait devenir, 2 jours plus tard, notre petite traversée des contrées maritimes. Le cap? Les Îles-de-la-Madeleine! Mais attention, avec ses quelque vingt heures de transport, combinant voiture et bateau, tout indique qu'elle n'est pas une fille facile, cette Madeleine! Et nous en avons entassé des kilomètres depuis hier. Par chance, nous avons une voiture des plus performantes. :o)
Ainsi, nous a-t-elle permis de quitter le Québec pour faire une halte à Fredericton, au Nouveau-Brunswick, de reprendre la route en direction du vertigineux pont de la Confédération, de franchir ses 13 km de béton pour finalement atteindre, non sans joie, l'humble mais combien charmante Île-du-Prince-Édouard. Dévoilant sous un plein soleil ses falaises de grès rouge sur lesquelles viennent se bercer les vagues, elle parvient à s'imposer parmi la vastitude des paysages marins qui l'encerclent.
Là-bas, nous sommes allés au petit village de New Glasgow et avons mangé la meilleure chaudrée de fruits de mer qui soit.
Là-bas, nous avons marché des heures au bord de la plage de Cavendish, une plage au sable fin, où le vent n'hésite pas à régner lorsqu'il s'empare des nombreuses dunes qui la bordent. Là-bas, aussi, j'ai appris à me tenir sur la tête. Sans dessus-dessous, alors que Marie tentait d'abriter ses mots à l'intérieur de son joli carnet, j'occupais mon temps à me tenir sur la tête dans le sable, résistant au vent, mais pas aux grains de sable qui se frayaient sans problème un chemin dans mes yeux, mes narines, ma bouche...etc. J'aurais dû opter pour l'écriture, aussi.
Là-bas, j'ai constaté à quel point ils tiennent à Anne, oui oui, celle de la maison aux pignons verts. On la voit partout partout! Et moi qui ai apporté Alice au pays des merveilles comme lecture... Je ne leur dirai pas...
I.P.E. en vrac
Très drôle: la boutique Cows. Un magasin qui ne vend que des articles ayant un lien de parenté, de près ou de loin, avec la vache! Toutous, T-Shirts, vaisselles et autres souvenirs sont à l'honneur. Original, non?
Encore plus drôle: pour cette nuit, nous avons loué une chambre dans un petit motel très accueillant et le propriétaire nous a mentionné qu'il se pourrait que le matin, nous nous fassions réveiller par les vaches qui habitent le champ juste derrière. Franchement, je préfère un gros "Moooooooo" à n'importe quel son de voiture moi le matin! :o)
Là, nous avons passé quelques minutes à tenter d'avoir de l'eau chaude et du chauffage dans la chambre... Heureusement, malgré un léger retard, la chaleur s'est manifestée. C'est peut-être ça, aussi, le "une heure plus tard dans les maritimes"...
Ai-je besoin de dire à quel point j'ai hâte à la suite, encore plus que vous! Demain, c'est le bateau. Demain, c'est la mer. Demain, ce sont les îles. Le retour au Québec, mais de loin...